Podemos: ¿regeneración democrática o impugnación del orden? Transición, frontera política y democracia

  1. Javier Franzé 1
  1. 1 Universidad Complutense de Madrid
    info

    Universidad Complutense de Madrid

    Madrid, España

    ROR 02p0gd045

Revista:
Cahiers de civilisation espagnole contemporaine: (de 1808 au temps présent)

ISSN: 1957-7761

Any de publicació: 2015

Número: 15

Tipus: Article

Altres publicacions en: Cahiers de civilisation espagnole contemporaine: (de 1808 au temps présent)

Resum

L’irruption de Podemos a constitué un choc dans la politique espagnole. Dans ce travail, nous nous demandons si Podemos représente une régénération démocratique ou bien une contestation de l’ordre établi. Nous analysons son discours par rapport au récit de la «Transition», qui légitime l’ordre politique espagnol, en tenant le discours du mouvement du 15M comme son antécédent inéluctable. Si la «Transition» pensait la démocratie comme un consensus et comme une forme d’éviter le fratricide, le discours du 15M va dissocier «Transition» et démocratie, pour évaluer l’ordre existant comme une oligarchie à démocratiser. Podemos s’est inscrit dans le sillage du 15M, mais s’est aussi organisé pour se battre pour le pouvoir politique et, dans un premier temps, en se confrontant directement au discours de la «Transition». La «caste» et le «Régime du 78» verrouillent la démocratie, de sorte qu’un processus constituant est devenu nécessaire. Dans un deuxième temps, Podemos dissocie «la caste» du cadre institutionnel de 1978 et aura pour objectif de chasser la «caste» pour restaurer la démocratie. La demande d’un processus constituant disparaît et, avec elle, la frontière politique dressée dans la première étape, en dépolitisant la démocratie, en tant que système doté de règles du jeu neutres.